Moi, J'aime la Mer

 

 

C'était une plage de bout du monde, une plage dont nul n'en savait le bout. Une plage où seuls quelques téméraires aventuriers, tentant de la parcourir, venaient à l'évidence : 

" Elle est sans fin ! ".

 

Nous étions samedi, l'orage était annoncé pour la fin de matinée. Chaussé des bottes vertes, équipé du nouvel imperméable rouge, je disposais d'un peu plus de deux heures avant qu'il n'éclate.

 

Ah ! peut-être allais-je apercevoir celle que je nommais si affectueusement M-J.M 

( Moi, J'aime la Mer ). C'était une dame de petite taille, très certainement une retraitée, toujours munie d'un appareil photographique, scrutant galets ou autres objets rejetés par La Manche. Courtois et distants, nous nous faisions un discret signe de tête à chaque rencontre.

 

Ce samedi-là, le trajet aller était tranquille le long de la digue. Peu de marcheurs, peu de jogger. Tous semblaient restés au chaud attendant la fin de l'orage.

 

Le bip du téléphone me fis sursauter. Un message du cousin Ralph m'annonçant que la tribu Lero s'agrandissait. Une nouvelle petite-fille était née, vers 7h00.

 

Je m'assis donc sur le rocher le plus proche, le rappelant pour plus de détails. 

Nous étions à une dizaine de minutes de la conversation quand, tournant la tête pour suivre l'envol d'un majestueux goéland, un objet métallique entre les galets attira mon attention.

- Nalo Soul - D'après une idée de M-J.M